témoignage Julia

30 Oct 2022

Je suis une des (trop) nombreuses personnes qui a croisé dans sa vie un agresseur sexuel. J’avais six ans. Cela a duré un an. L’enfance n’est pas faite que d’insouciance. Les années ont passé, et heureusement, il y a d’autres expériences, la vie est faite de multiples strates, rencontres, atmosphères. Tout cela se superpose et se mêle pour composer notre existence, telle une oeuvre malléable, en perpétuelle création.
Pourtant, il y avait un grand barrage qui bloquait le cours de la vie, enfoui dans les nappes phréatiques profondes. Je ne comprenais pas ce qui se passait, ce qui surgissait des profondeurs. L’impression parfois de vivre sur un terrain miné.
L’an dernier, à la faveur d’une période de ralentissement, ce « cauchemar » enfoui a resurgi : le foisonnement d’activités ayant cessé, ce qui était là, sous-jacent, a refait surface, m’est revenu comme une gifle en pire. Je me sentais littéralement « envahie » physiquement, comme si l’ennemi immiscé en moi avait pris possession de mon corps et surgissait au gré de ses envies, sans que je puisse ni agir ni choisir.
Envahie de partout. J’étais la proie assujettie à ses apparitions brutales et imprévisibles qui me laissaient tétanisée, angoissée, engluée, isolée, piégée, perdue.
L’impression d’être enfermée sans porte pour échapper, à la merci de l’ennemi. Supporter seule un tel poids est trop lourd.
Quelle aide pouvait m’être vraiment utile ?
Je n’avais pas envie de raconter ma vie pendant des décennies sur le divan d’un psy, raconter mon « problème;» sans libérer la souffrance enfermée dans mon corps. Je sentais qu’une forme de thérapie qui engage tout le corps serait plus adaptée à mon «cas». Une amie médecin m’avait par ailleurs dit que l’hypnose était recommandée pour les « troubles post traumatiques» (c’est comme ça que ça s’appelle en langage plus médical).
C’est alors que j’ai contacté Léonard Anthony. Nous nous sommes vus deux fois, à quinze jours d’intervalle.
Difficile de raconter ce qui s’est passé, mais ce qui importe, c’est que mon état a changé.
À l’issue de la première séance, j’ai dormi des heures, comme si je revenais d’un voyage dans le temps, un flashback dans cet épisode de mon enfance. Une porte demeurée longtemps fermée s’ouvrait enfin sur un espace vaste, empli d’air frais. J’ai senti physiquement que la nature était mon alliée, ma force ma joie, ma véritable demeure. Immédiatement, la sensation d’envahissement a disparu.
Dans les deux semaines qui ont suivi, j’ai senti quelque chose de plus précis cette fois-ci : une sensation plus localisée, comme si l’ennemi » attaquait toute la partie gauche de mon corps. J’ai fait une deuxième séance d’hypnose avec Léonard Anthony. À l’issue de cette séance, la sensation d’être « attaquée » s’est largement dissipée. Le corps s’est détendu, apaisé, comme si je pouvais faire enfin confiance dans la vie d’aujourd’hui.

Je ne sais pas quoi dire de plus, si ce n’est que je ressens un profond soulagement, un allègement. 

Julia
49 ans

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