Je pratique depuis plusieurs années la méditation à laquelle m’initie Léonard Anthony, dans une forme particulière où il mêle Yoga Nidra et hypnose.
J’ai retenu que la méditation est un chemin de découvertes et d’immersion en soi. Elle nous rend sensible aux sens de l’Univers qui nous relient tous. Elle nous amène à sortir du cadre, en particulier pour dépasser, ou mieux résoudre parfois, des « misères » physiques que la médecine classique n’arrive pas toujours à guérir.
Le psoriasis fait partie de ces « misères » réputées insubmersibles, et pourtant…
Au printemps dernier Léonard Anthony m’a proposé une approche décalée, dans l’esprit de la pensée de François Roustang. Il m’a proposé de m’imprégner de trois idées majeures.
La première : considérer et sentir que mon psoriasis ne couvrait en fait qu’un pourcentage minoritaire de ma peau dont l’essentiel est « normal » (relativiser).
La seconde : me dire que l’océan de peau normale va noyer, diluer la partie minoritaire frappée de psoriasis, l’expérience à laquelle il m’invita fut menée dans une forme d’hypnose qui lui appartient (intégrer).
La troisième : accepter de ne plus lutter contre le psoriasis. L’usage à répétition que je fis de médicaments pendant des années a montré que non seulement le mal ne s’éteignait pas, mais qu’au surplus il revenait triomphant, encore plus fort. Ce problème complexe de santé s’est développé à proportion de l’importance que je lui donnais. En manifestant le fait de ne plus m’intéresser à son sort, je l’ai laissé se perdre progressivement au fond de l’océan de peau saine (se désintéresser).
Quel résultat ?
Au bout de deux mois environ j’ai observé pour la première fois en près de 25 ans une stabilisation, puis une décrue progressive des plaques. Notamment l’une d’elles, qui occupait de façon particulièrement agressive la face latérale de mon mollet gauche, a disparu, submergée par la peau lisse. Idem du côté droit. Les autres zones ont perdu plus de 50% de leurs squames envahisseuses, en particulier au niveau des coudes.
Ce mouvement de régénérescence cutanée se poursuit aujourd’hui. Je lui laisse le temps d’installer l’oubli salvateur.
Ainsi, de mois en mois, j’éteins peu à peu les foyers d’expression externe de colère ou de contrariétés qui alimentaient un problème au départ physiquement très ponctuel. « En laissant tomber l’affaire… » je mets, sur un mode paradoxal, un terme à la propagation de ces rougeurs irritantes qui prospéraient par l’intérêt excessif que je leur portais.
Ce vécu est un signe d’espérance en la possibilité d’une guérison. Parfois, il suffit d’un signe…
Bruno
59 ans