Livre « Fatigue » Chapitre au cœur de la maladie

Livre « Fatigue » Chapitre au cœur de la maladie

La maladie ou affections des plus graves aux plus banales, fatiguent ceux qu’elles touchent et leurs entourages. Au travers de mon expérience personnelle de la maladie chronique, et de la réflexion que j’ai menée dessus pour changer un rapport inadéquat qui n’a de cesse augmenter ma fatigue est né ce chapitre. Il s’est enrichi des échanges que j’ai pu avoir avec mon ami médecin Adrian Chaboche qui travaille dans un centre de lutte contre la douleur.

Cette partie de l’ouvrage sur la fatigue partage, au travers de nos expériences, à l’un et à l’autre, à titre personnel et professionnel, un autre regard sur des situations où fatigue et maladie se conjuguent à l’infinie :

Qu’apporte l’acceptation de notre condition ?

Quand l’errance thérapeutique à la recherche du sauveur devient en tant que telle une source supplémentaire de grande fatigue, d’un temps qui s’épuise de lui-même ?

Comment entrer dans une autre gestion et perception des symptômes tels que la douleur pour limiter la fatigue qui en découle ?

Comment changer le lien entre l’anticipation de la « crise » et la « crise » à l’origine de fatigues qu’on gagnerait à différencier ?

Mais aussi de la fatigue qui naît d’un corps que l’on reconnaît qu’au travers de la souffrance et qui, avec le temps, prend la forme d’un inconnu avec lequel on cohabite.

 

Extrait du chapitre au cœur de la maladie :

Dans cette dynamique, le docteur Adrian Chaboch propose une approche similaire à ses patients qui, atteints de maladies chroniques, ont du mal à accepter leur état [et pour cause]. Il a appelé un des exercices qu’il conseille, avec poésie, « l’arc-en-ciel ». Il leur demande d’abord de bien écouter la consigne et de la respecter : surtout ne pensez pas à la couleur rouge. Le rouge s’impose de fait et entraîne tout de suite une réaction de lutte chez le patient qui essaye de ne pas se concentrer dessus. Cette expérience illustre parfaitement qu’il n’est pas possible de répondre à une injonction visant à ne pas imaginer quelque chose d’indiqué, puisqu’instantanément, une fois entendue, elle s’affiche devant nos yeux ! « Vous voyez, il n’est pas possible d’obéir à un ordre négatif. Quand vous vous répétez qu’il ne faut pas penser à la douleur, … à la fatigue, cela ne peut pas fonctionner. » Adrian leur suggère alors de laisser venir le rouge dans leur esprit, mais aussi d’autres couleurs, toutes celles qu’ils veulent. Ils les nomment ensemble, parlent de nuances, de termes précis, le céladon, le cyan, le vert d’eau, le vert anis, etc.

Puis il propose d’isoler le rouge : « Que voyez-vous maintenant ? » Généralement, les patients ne parviennent plus à le voir, ou alors, il est pâle, rosé, orangé. Adrian conclut : « Quand la crise arrive, laissez venir la couleur de la douleur, et puis laissez-en venir d’autres. Comptez-les. Regardez-les. » Avec ce processus très simple, ils arrivent non pas à atténuer leur souffrance, mais à laisser émerger d’autres sensations, sans les exclure.

 

Articles liés :
Les 7 sources de fatigue à explorer pour que la vie change (découvrez les autres chapitres du livre)

 

Découvrir le livre Fatigue sur :
Fatigue livre Léonard Anthony

Fatigue - Fnac

 
 

Suivre Fatigue sur :

facebook - LéonardAnthony.net Instagram - leonardAnthony.net Twitter - Léonard Anthony  Linkedin Léonard Anthony

Partagez Fatigue sur :

Livre « Fatigue » Chapitre au cœur du bien-être

Livre « Fatigue » Chapitre au cœur du bien-être

Notre société a fait du bien-être une obligation (faire du sport, faire du yoga, faire de la méditation, faire des sorties, faire, faire, faire…) autant qu’une injonction de consommation (choisir des produits, des activités, choisir sans cesse). Et si on allait vers…. Ne faire rien — actif — et non pas rien faire — passif — ? Et si le vrai choix était aussi de ne pas choisir pour éviter d’initier une fatigue de plus ?

Au travers de ce chapitre consacré à la relation entre fatigue et recherche de bien-être à toute force, j’ai voulu souligner à quel point notre société ne nous encourage pas à nous reposer, à commencer par les plus fragiles d’entre nous qui sont victimes de cette pensée bien installée.

Il m’a semblé important d’insister sur le fait que tant que l’on continuera à mépriser le repos, que l’on envisagera la fatigue à titre individuel comme un ennemi à abattre, il est fort à parier que nous aurons du mal à nous considérer collectivement comme une espèce au cœur d’un monde si fragile. Les conséquences directes étant que, n’ayant aucune attention pour notre propre fatigue, il nous est difficile d’en avoir pour celles des autres.

De ce fait, nous épuisons les ressources de chacun, ainsi que celles de la planète. Considérer notre fatigue pourrait non seulement nous permettre de changer notre quotidien, celui de nos proches, mais aussi de tout notre entourage. Et au-delà, de donner un nouveau souffle à un monde qui n’a plus le temps de se renouveler et s’érode un peu plus chaque jour sous la pression que nous exerçons sur lui.

 

Extrait du chapitre au cœur du bien-être :

 » Entrer dans une forme de détachement est loin d’être aisé dans un monde où la société de consommation ne lâche jamais la pression pour nous convaincre que nous serions mieux si nous étions plus ceci et moins cela. Une question se pose alors : avons-nous besoin d’être « nous, en mieux » pour aller bien ? Il me semble que c’est le raisonnement inverse qu’il faut mener : sommes-nous si malheureux et pitoyables tels que nous sommes ?

Dans la grande majorité des cas, nous allons bien, et même très bien. Notre espérance de vie a été pratiquement multipliée par trois en deux cent cinquante ans. Pendant des centaines de milliers d’années et jusqu’au XVIIIe siècle, l’espérance de vie ne dépassait pas 27 ans en France, et tournait autour de la trentaine en Angleterre et en Amérique. Aujourd’hui, elle se situe, dans le monde, autour de 70 ans et, en Occident, autour de 80 ans, soit environ trente mille jours, ce qui en soit ne paraît pas énorme à une époque où on jongle aisément avec des chiffres à plus de six zéros.

Plutôt que de profiter de ce temps qui nous est offert, avec considération et tranquillité, nous nous épuisons chaque jour, pris dans une constante accélération d’une vie quotidienne hypersollicitée, et qui à force devient intenable. Peut-être serait-il bénéfique, pour ralentir cette frénésie, de faire un pas en arrière, de cultiver une forme d’absence au monde et à son agitation, pour retrouver une véritable présence, aux choses, à soi et aux autres. »

 

Articles liés :
Les 7 sources de fatigue à explorer pour que la vie change (découvrez les autres chapitres du livre)

 

Découvrir le livre Fatigue sur :
Fatigue livre Léonard Anthony

Fatigue - Fnac

 

Suivre Fatigue sur :

facebook - LéonardAnthony.net Instagram - leonardAnthony.net Twitter - Léonard Anthony  Linkedin Léonard Anthony

Partagez Fatigue sur :

Livre « Fatigue » Chapitre au cœur du smartphone

Livre « Fatigue » Chapitre au cœur du smartphone

« Je n’ai plus de batterie » : cette phrase, nous la disons tous. Mais… qui n’a plus de batterie, nous ou notre smartphone ? Est-il devenu une extension de notre personne ? Lui qui ne nous quitte jamais. Si on se fie à notre dépendance croissante aux objets numériques, nous pouvons constater que le digital épuise un certain nombre de nos fonctions cognitives (qui se souvient de plus de 5 numéros de téléphone se déplace sans GPS… ?).

Mais aussi que le téléphone est devenu source de nouvelles obligations : on se sent obligé de répondre, quelle que soit l’heure, à des messages en tout genre, on s’épuise dans la dispersion digitale. Il nous épuise littéralement par ailleurs si l’on en croit les statistiques : la moitié d’entre nous le consulte au milieu de la nuit, là, victime de la « fatigue du désastre » (avalanche des mauvaises nouvelles) sources d’inquiétudes qui met fin au repos et nous sort des bras de morphée.

Au travers de ce chapitre consacré à la relation entre la fatigue et l’utilisation permanente de nos écrans, le livre met en exergue plusieurs de nos façons de faire, pour proposer un autre lien avec ce monde qui s’immisce de plus en plus dans notre quotidien. Il nous invite à cesser d’attendre de nos enfants ce que nous faisons devant eux, smartphone à la main pour renouer avec une certaine réalité.

En d’autres termes, les questions qui y sont explorées sont : comment laisser nos appareils électroniques se reposer un peu, pour nous aider à recharger nos propres batteries ? Mais aussi comment redynamiser tous nos sens, qui s’épuisent en étant peu sollicités, notre smartphone et nos écrans sollicitant surtout notre vue. Et de réfléchir aux conséquences éventuelles sur nos libertés individuelles qui s’épuisent chaque jour, pour celui qui se distancie de ses écrans et cesse d’être victime d’une fatigue décisionnelle, parfois savamment manipulée par des algorithmes et les stratégies des industriels du digital.

nous affecte profondément.

Au travers de ce chapitre consacré à la relation entre fatigue et vie professionnelle, le livre ouvre certaines pistes de réflexion pour faire évoluer ce lien : comment réinventer des vraies pauses, perdre du temps pour en gagner ensuite, réinvestir ses valeurs, repenser ses relations, utiliser sa créativité pour retrouver de nouvelles motivations, apprendre à remettre l’imaginaire en corrélation avec le repos comme source d’énergie pendant la journée… briser des habitudes installées, en écoutant les signaux d’alerte que nous donne la fatigue.

Extrait du chapitre au cœur du smartphone :

 » On dit souvent qu’il faut savoir vider occasionnellement les batteries de nos appareils électroniques pour leur permettre de fonctionner plus longtemps. Il me semble qu’il y a quelque chose à retenir de cette proposition pour chacun d’entre nous. Se débrancher régulièrement du réseau pour vider ses batteries et retrouver un peu de la fatigue humaine, la bonne fatigue. Sans attendre qu’un mainframe, un logiciel, décide de l’heure à laquelle nous devons faire une pause, méditer, respirer et boire est une voie à explorer. Tout cela pourrait alors se résumer en quelques mots : mêlons-nous plus de ce qui nous regarde et moins de la vie de ceux qui nous regardent (au travers d’un écran). La virtualité, si elle nous détache de la réalité, se révèle épuisante, pour nous, pour tous, pour notre humanité. Si nous préservons nos batteries, individuellement mais aussi collectivement, en tant qu’hommes, femmes, citoyens au sein de nos démocraties, alors nos téléphones et tablettes trouveront leur juste place dans nos vies. Allez déconnectez un instant !  »

Articles liés :
Les 7 sources de fatigue à explorer pour que la vie change (découvrez les autres chapitres du livre)

Découvrir le livre Fatigue sur :
Fatigue livre Léonard Anthony

Fatigue - AmazonFatigue - CulturaFatigue - Fnac

Fatigue - Place des librairesFatigue - koboFatigue - Ibook

Suivre Fatigue sur :

[cn-social-icon selected_icons= »1,2,3,5″]

Partagez Fatigue sur :

Livre « Fatigue » Chapitre au cœur de la famille

Livre « Fatigue » Chapitre au cœur de la famille

La famille, au-delà de tous les aspects positifs que nous lui connaissons, est autant une source de fatigue qu’un réceptacle de la fatigue que l’on rapporte de l’extérieur. C’est souvent le lieu de la première vraie expérience de l’épuisement, qui naît quand il faut s’occuper d’un nourrisson jour et nuit. Mais également de nos ados tourmentés, de nos parents âgés, de nos frères et sœurs… Nous sommes ainsi entraînés dans un maelstrom de liens émotionnellement très forts. Mais parfois aussi pris par nos valeurs qui peuvent se révéler être des corvées quand elles ne sont plus justes, adaptées à notre quotidien.

Au travers de ce chapitre consacré à la relation entre fatigue et vie familiale, le livre propose certaines pistes de réflexion telles que : comment éviter systématiquement de plonger dans l’escalade émotionnelle pour sortir de la « crise » et ses répétitions, pour l’oxygéner, et ainsi offrir la possibilité à une solution de se présenter ; comment faire une place à nos propres désirs et nos plaisirs au cœur de la famille, le sacrifice de soi ne faisant que nuire à l’équilibre global. Comment réapprendre à s’ennuyer, en s’inspirant de nos très jeunes enfants qui savent ne faire rien, plutôt que de les réprimander.

 

Extrait du chapitre au cœur de la famille :

 » Prenons-nous le temps de nous demander si nos habitudes, nos exigences envers nous-mêmes et nos proches ont encore du sens. Si nous ne sommes pas en train de nous infliger aux uns et aux autres des corvées, sources de tensions qui ne servent qu’à nous fatiguer, à fatiguer autrui, à nous épuiser ensemble. Qu’en est-il de la place de chacun ? Laissons-nous encore une place à nos propres désirs, nos propres plaisirs ? Beaucoup vous diront que tout cela reste un vague souvenir et qu’il faut penser au groupe, à la famille avant tout. Mais croire que le groupe peut se passer des aspirations de chacun est à mon sens une grave erreur que certains d’entre nous commettent.

À force de faire passer notre famille avant nous-mêmes, nous en arrivons à laisser tomber tout ce qui a de l’importance pour chacun d’entre nous, individuellement : le sport, la musique, les aspirations professionnelles pour de nombreuses femmes, les verres entre amis, la promenade qui nous permettrait de respirer un peu… Et, frustrés, déçus, tendus, avec pour certains l’impression de se sacrifier, nous nous épuisons et épuisons nos proches par des reproches parfois injustes. Avec la louable intention de donner un maximum de temps et d’attention à notre famille, nous pouvons être amenés à en négliger – après s’être oublié soi-même – le noyau, soit, le couple. Alors, au lieu de laisser l’exaspération monter jusqu’à nourrir l’envie coupable de tout quitter pour partir à l’autre bout de la planète, nous pouvons explorer d’autres possibilités.  »

 

Articles liés :
Les 7 sources de fatigue à explorer pour que la vie change (découvrez les autres chapitres du livre)

 

Découvrir le livre Fatigue sur :
Fatigue livre Léonard Anthony

Fatigue - AmazonFatigue - CulturaFatigue - Fnac

 

Fatigue - Place des librairesFatigue - koboFatigue - Ibook

 

Suivre Fatigue sur :

[cn-social-icon selected_icons= »1,2,3,5″]

Partagez Fatigue sur :

Livre « Fatigue » Chapitre au cœur de la solitude 

Livre « Fatigue » Chapitre au cœur de la solitude 

La solitude est une source incommensurable de fatigue. Tous ceux qui l’éprouvent décrivent le même sentiment de vide et le poids du silence que l’on cherche à remplir à tout prix. Célibataire, le danger est parfois de plonger dans une quête effrénée de l’autre. À deux, après quelques années où l’enthousiasme initial s’étiole, la fatigue se nourrit par exemple du sentiment d’impuissance à redonner vie au couple, de re-rencontrer l’autre absent, pourtant là. La fatigue touche aussi ceux qui vivent dans un monde virtualisé engagé dans une course : aux rendez-vous d’un soir, aux amis sans visage, aux likes qui ne font que souligner leur ressenti.

Au travers de ce chapitre consacré à la relation entre fatigue et ce sentiment d’isolement, j’ai voulu ouvrir certaines pistes de réflexion, que l’on soit seul ou à deux, pour apprendre à aller vers sa propre solitude. Se rencontrer peut nous aider à revenir différemment vers l’autre sans chercher à l’épuiser par notre peur d’un « nous-même » que l’on évite. J’ai voulu aussi porter un autre regard sur la virtualité, qui fournit des solutions et pallie à la solitude, mais, quand elle est utilisée de façon excessive, finit à nouveau par l’amplifier.

 

Extrait du chapitre au cœur de la solitude :

 » Le proverbe « mieux vaut être seul que mal accompagné » est souvent répété par les célibataires pour se réconforter. Mais cela signifie qu’il faut accepter d’être seul. Vraiment seul. Ainsi, à toutes celles et ceux qui me racontent leur angoisse et leur souffrance du célibat, je demande leur emploi du temps. Ensemble, nous remontons les jours de la semaine. Cela se passe ainsi, à peu de chose près : « Lundi, tu es allé au cinéma, et mardi, tu as bu un verre avec un ami, puis tu as regardé la saison 6 de… Mercredi, tu as fait du sport et tu as regardé l’épisode 8 ; jeudi, tu avais un dîner, vendredi, de nouveau sport avec l’épisode 12 ; samedi, tu as reçu des copains chez toi, et dimanche, soirée-télé.

Donc, la seule fois où vous avez été seul(e), c’était dimanche… soir, mais toujours avec vos écrans ! » Je comprends évidemment ce que ces célibataires veulent dire quand ils se plaignent de la solitude et de l’épuisement qui en découle. Mais n’y a-t-il pas là un paradoxe à explorer ?  Comment peut-on être disponible pour rencontrer l’autre, le laissez-nous découvrir, si on craint de se découvrir soi-même ?  »

 

Articles liés :
Les 7 sources de fatigue à explorer pour que la vie change (découvrez les autres chapitres du livre)

 

Découvrir le livre Fatigue sur :
Fatigue livre Léonard Anthony

Fatigue - Fnac

 

Suivre Fatigue sur :

facebook - LéonardAnthony.net Instagram - leonardAnthony.net Twitter - Léonard Anthony  Linkedin Léonard Anthony

Partagez Fatigue sur :